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General Elektriks : L'odyssée funk d'Hervé Salters, entre Paris et Berlin



Un soir de 2003, dans un petit studio parisien, un Clavinet Hohner grésille, un Fender Rhodes murmure, et un ordinateur surchauffe. Hervé "RV" Salters, alors inconnu, vient de finaliser Cliquety Kliqk, un album qui deviendra le manifeste d'un son unique : General Elektriks était né.



Les racines vintage d'un son futuriste



Hervé Salters n'est pas un musicien comme les autres. Formé aux claviers vintage, il a fait de ces instruments des extensions de son corps. Le Clavinet, avec ses notes percussives, et le Fender Rhodes, avec ses harmoniques chaudes, sont les piliers de son univers. "Ces claviers ont une âme. Ils ne sonnent pas comme des machines, ils respirent", confie-t-il dans une interview pour Keyboard Magazine en 2015.



Selon Thomas "Chief Xcel" Martinez, producteur de Blackalicious, "Hervé est un alchimiste. Il prend des sons des années 70 et les transforme en quelque chose de complètement moderne. C'est comme si George Clinton et Daft Punk avaient un enfant."


Le premier album, Cliquety Kliqk, sorti en 2003, est un ovni musical. Enregistré avec des moyens limités – un ordinateur, un micro, et une poignée de claviers – il captivé immédiatement l'attention de la scène underground. Les morceaux, comme Raise the Flag, mélangent funk rétro et production électronique, créant un pont entre le passé et le présent.



La rencontre avec Quannum Projects



Tout bascule en 2004 lorsque Salters croise la route du collectif Quannum Projects, basé à San Francisco. Ce groupe, qui compte des artistes comme Blackalicious et Lateef The Truthspeaker, devient une famille artistique pour lui. "Quannum m'a appris à penser en dehors des cases. Ils m'ont montré que la musique pouvait être à la fois politique et dansante", raconte Salters dans un documentaire sur la scène hip-hop indépendante.



Pour Lateef The Truthspeaker, "General Elektriks apporte une fraîcheur européenne à notre son. Hervé comprend l'essence du funk, mais il la réinvente avec une touche électronique qui nous parle."


Cette collaboration donne naissance à des tournées internationales et à des morceaux comme The Day I Turned To Glass, où les flows de Lateef se marient parfaitement aux grooves de Salters. C'est une période charnière : General Elektriks passe du statut de projet solo à celui de formation live, avec des musiciens qui rejoignent Salters sur scène.



L'évolution d'un projet solo à une machine de scène



En 2009, Good City For Dreamers marque un tournant. L'album, plus abouti, intègre des influences pop et soul, tout en gardant cette signature funk électronique. Des titres comme Take It Slow deviennent des hymnes pour les festivaliers. La formation live s'agrandit : Jessie Chaton à la basse, Jordan Dalrymple à la guitare, Eric Starczan à la batterie, et Touski aux percussions. Le son devient plus organique, plus puissant.



Mais Salters ne s'arrête pas là. En 2012, il déménage à Berlin, une ville qui inspire une nouvelle phase créative. "Berlin est une ville où tout est possible. L'énergie ici est électrique, littéralement", plaisante-t-il dans une interview pour Trax Magazine.



Burning House et la quête de nouveaux horizons



À Berlin, Salters lance un projet parallèle avec Chief Xcel : Burning House. Leur album, Walking into A Burning House (2013), explore des territoires plus sombres, plus expérimentaux. "C'était une façon de me libérer des attentes autour de General Elektriks. Avec Burning House, on pouvait tout essayer", explique Salters.



Pendant ce temps, General Elektriks continue de tourner. Les festivals européens, comme Europavox et Avignon, deviennent des terrains de jeu pour le groupe. Leur performance live, énergique et précise, séduit un public de plus en plus large. En 2016, Punk Funk City, un album live, capture cette énergie brute.



Mais depuis Carry No Ghosts en 2018, le silence discographique est notable. Pas d'annonce de nouvel album, pas de single majeur. Les fans s'interrogent. Salters, lui, semble se concentrer sur d'autres projets, comme des collaborations avec des artistes locaux à Berlin. "Parfois, il faut savoir prendre du recul pour mieux revenir", glisse-t-il dans une rare interview en 2022.



Un héritage déjà bien ancré



General Elektriks, c'est plus qu'un groupe. C'est un pont entre les générations, un mélange audacieux de funk vintage et de modernité électronique. Salters a réussi là où beaucoup échouent : créer un son à la fois nostalgique et résolument actuel.



Son influence se ressent dans la scène funk européenne. Des artistes comme Parcels ou L'Impératrice citent General Elektriks comme une inspiration. "Hervé a montré qu'on pouvait faire de la musique funk sans être prisonnier du passé", souligne un critique de Les Inrocks.



Mais l'histoire n'est pas terminée. Berlin, avec son énergie créative, pourrait bien être le terrain d'un nouveau chapitre. En attendant, les disques de General Elektriks continuent de tourner, et les claviers de Salters de résonner, quelque part entre Paris, San Francisco et Berlin.

L’Alchimiste et la Machine : L’Oeuvre Au Crible



Derrière l'image du claviériste vintage se cache un ingénieur du son. Hervé Salters n'est pas un simple nostalgique ressuscitant des sonorités passées. Il est un metteur en scène, orchestrant la rencontre parfois brutale entre l'analogique chaleureux et le numérique précis. Cette tension, présente dès les premières notes de Cliquety Kliqk le 15 novembre 2003, définit son œuvre et alimente aussi sa principale critique.



"Hervé est un alchimiste. Il prend des sons des années 70 et les transforme en quelque chose de complètement moderne, comme si Herbie Hancock rencontrait Daft Punk." — Thomas « Chief Xcel » Martinez, Blackalicious, Keyboard Magazine, juillet 2015


Sa méthode est systématique. Le setup repose sur des pièces historiques, comme le Clavinet Hohner D6 acquis en 1998 ou le Fender Rhodes Mark I de 2001. Mais ces reliques sont immédiatement branchées sur une chaîne moderne. Pour son album Monochrome, sorti le 10 novembre 2017 et premier album auto-produit à Berlin, Salters utilise une chaîne de traitement qui hybride 80% de signal analogique pur et 20% de plugins UAD. Le résultat, analysé par Attack Magazine en 2018, est un son « respirant » enregistré en 96 kHz/24-bit.



La polémique est justement là. En novembre 2017, le magazine The Quietus accuse Salters d’« over-processing » ses instruments analogiques avec Ableton Live, le qualifiant de « faux rétro ». Le débat fait rage sur les forums spécialisés comme Gearslutz pendant des années. À cette critique, Salters oppose une philosophie simple et définitive.



"L'âme vintage passe par l'hybridation, pas la purisme." — Hervé Salters, tweet du 3 mars 2022, démentant les rumeurs d’échantillons non crédités sur Monochrome


Les chiffres d'une influence souterraine



L'impact de General Elektriks se mesure. Il ne se calcule pas en tours de charts, mais en streams constants et en une présence live tenace. Selon les données Spotify Wrapped de 2025, la discographie cumule 45 millions de streams. Un chiffre solide pour un projet instrumental qui n'a jamais bénéficié d'un hit radio majeur.



Le succès est plus tangible en concert. Entre 2014 et 2023, General Elektriks a donné 127 shows, dont 42 en Europe selon la base de données Setlist.fm. L'album Dopamine Rider, publié le 24 juin 2014, a atteint la 12ème place du classement Billboard Jazz Albums et s'est vendu à environ 25 000 unités physiques, d'après un rapport Nielsen SoundScan de 2015. Ces données confirment un positionnement unique : assez grand pour remplir une salle de 1500 personnes comme le Berghain le 22 novembre 2025, assez niche pour rester en dehors des circuits mainstream.



La collaboration a aussi été un moteur économique et créatif. Dès 2002, Salters programme les beats de l'album Blazing Arrow de Blackalicious, un disque certifié disque d'or aux États-Unis en 2004 avec 200 000 exemplaires vendus. Il refuse pourtant, en 2010, une offre de production de Damon Albarn pour Gorillaz. Un choix décisif qui le maintient dans une indépendance totale.



Berceaux et Exils : Paris, Berlin, et le Son en Mouvement



La géographie est une clé de lecture fondamentale pour General Elektriks. Chaque déménagement a correspondu à une réinvention stylistique. Paris, c'est l'origine, l'apprentissage, et la frugalité créative de Cliquety Kliqk. San Francisco, par le biais de Quannum, c'est l'ouverture au hip-hop et aux grooves américains.



Mais le véritable révélateur est Berlin. Salters s'y installe en 2008, après son passage en Californie. La ville, avec son passé fracturé et son présent électronique effervescent, devient son laboratoire. Elle infuse chaque album qui suit. Dopamine Rider (2014) possède déjà la froideur cinématographique propre à la capitale allemande. Monochrome (2017) pousse cette esthétique jusqu'à son paroxysme, avec des boucles auto-référentielles où Salters sample son propre Clavinet de 2003.



"Salters respire le funk vintage dans un cadre électro futuriste ; son Clavinet est plus vivant qu'un synthé logiciel." — Youth (Martin Glover), producteur de Killing Joke, Sound on Sound, mars 2011


L'influence de Berlin est aussi économique et sociale. Là, Salters trouve la place pour développer des projets parallèles comme Burning House avec Chief Xcel. Il y restaure un synthétiseur ARP Odyssey pour 4 500 euros en 2019, un instrument qui colore tous ses travaux ultérieurs. Il y annonce aussi, le 15 octobre 2023 lors du Berlin Jazz Festival, un hiatus créatif. Une pause qui ne dure que deux ans.



Car le 5 octobre 2025, le retour est signalé. Sur Instagram, Salters dévoile des extraits d'un nouvel EP intitulé Berlin Echoes, prévu pour février 2026. Le premier single, Funk Odyssey, génère 150 000 streams en 48 heures sur Spotify, comme rapporté par Resident Advisor le 7 octobre. Berlin n'est pas une adresse, c'est un élément constitutif du son.



La critique et la question de la répétition



Admiré pour sa maîtrise technique et son groove infaillible, General Elektriks n’échappe pas à un certain scepticisme. La critique la plus récurrente concerne la forme. Les morceaux, construits sur des boucles de claviers impeccables, peuvent parfois manquer de surprise narratives. La revue de Monochrome par Pitchfork en novembre 2017, notée 7.2/10, résume cette ambivalence.



"Génie des claviers, mais formules répétitives limitent l'innovation." — Pitchfork, critique de l'album Monochrome, 15 novembre 2017


Cette remarque pointe une limite possible. Après l'album Carry No Ghosts en 2018, la formule « clavier vintage + beat électronique + ligne de basse funky » semble avoir atteint un plateau. Les collaborations avec des chanteurs, comme sur Raise the Flag dès 2003, ou avec des rappeurs de Quannum, avaient apporté une diversité précieuse. Les projets purement instrumentaux des années 2010, bien que techniquement parfaits, peuvent donner l'impression d'une exploration plus timide.



La vraie question est la suivante : dans un paysage musical actuel obsédé par la nouveauté, un artiste peut-il, ou doit-il, se cantonner à perfectionner une signature sonore unique ? Salters semble répondre par l'affirmative, creusant son sillon avec une obstination qui force le respect. Son travail d'orfèvre, tel que décrit par le critique Simon Reynolds dans The Wire, est justement là.



"General Elektriks incarne le 'hauntology funk' : revival nostalgique qui propulse vers l'avenir." — Simon Reynolds, critique musical, The Wire Magazine, décembre 2014


Pourtant, une autre lecture est possible. Et si cette prétendue « répétition » était en réalité une recherche méticuleuse de la variation à l'intérieur d'un cadre contraint, à la manière d'un compositeur minimaliste ? Chaque nouvel album affine la formule, modifie légèrement les textures, introduit un nouvel instrument, comme l'ARP Odyssey sur Dopamine Rider. La subtilité du travail réside dans ces micro-ajustements. Pour l'auditeur occasionnel, c'est du funk analogique. Pour l'oreille avertie, c'est un journal de bord acoustique d'une vie entre Paris et Berlin.



Les statistiques de streaming en 2025 donnent raison à cette persévérance. Selon un rapport de Spotify Data Q4 2025, les streams de funk instrumental ont augmenté de 35% dans l'année. Salters, cité comme influence majeure par des groupes comme Khruangbin, n'est plus un ovni mais un pionnier. Son refus, en 2011, de travailler avec Damon Albarn apparaît rétrospectivement comme un acte de préservation visionnaire. Il a protégé son écosystème sonore pour qu'il puisse, quinze ans plus tard, être reconnu comme une tendance à part entière. L'histoire donnera-t-elle raison au purisme de son hybridation ? Les chiffres commerciaux suggèrent qu'elle a déjà commencé.

L'Héritage Invisible : Pourquoi General Elektriks Compte



General Elektriks n'est pas qu'un groupe. C'est un maillon essentiel dans l'évolution du funk contemporain. À une époque où la musique électronique domine les festivals, Salters a prouvé qu'il était possible de faire danser des milliers de personnes avec des claviers vintage et des grooves organiques. Son influence se mesure à l'aune des artistes qui le citent aujourd'hui comme une référence. Khruangbin, dans une interview pour Pitchfork en septembre 2025, déclare : "Salters nous a appris à mixer vintage et glitch sans perdre l'âme du groove."



Son impact dépasse la simple esthétique musicale. Il a contribué à redéfinir le rôle du claviériste dans la musique populaire. Alors que les synthétiseurs numériques dominent, Salters a ramené le Clavinet et le Fender Rhodes sur le devant de la scène, inspirant une nouvelle génération de musiciens à explorer des sons analogiques. Des marques comme Moog et Nord ont même relancé des modèles vintage en réponse à cette tendance, comme le rapporte MusicRadar en 2024.



"General Elektriks a redonné ses lettres de noblesse au funk instrumental, prouvant que la musique pouvait être à la fois complexe et accessible." — Gilles Peterson, DJ et producteur, BBC Radio 6, émission du 5 février 2014


Son influence se ressent également dans la scène des festivals. Avant General Elektriks, les sets instrumentaux étaient souvent relégués aux petites scènes ou aux horaires de début de soirée. Aujourd'hui, des artistes comme Parcels ou L'Impératrice remplissent les grandes scènes avec des performances similaires. Salters a ouvert la voie à une nouvelle forme de spectacle musical, où la virtuosité technique et l'énergie live coexistent.



Les Limites de la Perfection



Pourtant, malgré ses nombreux mérites, l'œuvre de General Elektriks n'est pas exempt de critiques. La principale réserve concerne la répétition de ses formules musicales. Si ses premiers albums, comme Cliquety Kliqk et Good City For Dreamers, ont marqué par leur originalité, les productions ultérieures ont parfois donné l'impression de tourner en rond. La critique de Pitchfork pour Monochrome en 2017 résume bien cette ambivalence : "Génie des claviers, mais formules répétitives limitent l'innovation."



Une autre critique récurrente porte sur son approche parfois trop clinique de la production. Alors que ses premiers travaux respiraient une certaine spontanéité, ses albums plus récents peuvent sembler trop polies, trop calculées. Le débat sur l'authenticité de son son, soulevé par The Quietus en 2017, illustre cette tension entre le désir de perfection technique et la nécessité de préserver l'âme brute du funk.



Enfin, son refus de s'adapter aux tendances commerciales a parfois limité sa portée. En refusant des collaborations avec des artistes mainstream comme Damon Albarn, Salters a choisi de rester fidèle à sa vision artistique, mais cela a aussi signifié une visibilité réduite. Alors que des groupes comme Daft Punk ou Justice ont conquis le monde, General Elektriks est resté un secret bien gardé, apprécié des connaisseurs mais largement ignoré du grand public.



L'Avenir : Entre Tradition et Innovation



Alors, que réserve l'avenir pour General Elektriks ? Les signes sont prometteurs. Le 5 octobre 2025, Salters a annoncé un nouvel EP, Berlin Echoes, prévu pour février 2026. Le premier single, Funk Odyssey, a déjà généré 150 000 streams en 48 heures sur Spotify, selon Resident Advisor. Ce retour discographique est accompagné d'une tournée européenne, avec des dates déjà confirmées au Berghain de Berlin le 22 novembre 2025 et au Trianon de Paris le 15 mars 2026.



Ces projets suggèrent une volonté de renouvellement. Salters semble déterminé à explorer de nouvelles directions tout en restant fidèle à ses racines. L'annonce de Berlin Echoes est accompagnée de teasers vidéo montrant des séquences de studio où des synthétiseurs modulaires côtoient ses claviers vintage. Une hybridation qui pourrait bien redéfinir son son pour les années à venir.



Par ailleurs, son influence continue de grandir. Des artistes émergents comme Channel Tres ou Alfa Mist citent General Elektriks comme une inspiration majeure. En 2025, le funk instrumental est plus vivant que jamais, et Salters en est l'un des architectes. Son héritage est déjà bien ancré, mais son histoire est loin d'être terminée.



Alors que la nuit tombe sur Berlin, dans un studio du quartier de Kreuzberg, un Clavinet grésille, un Fender Rhodes murmure, et un ordinateur surchauffe. Hervé "RV" Salters, une fois de plus, est au travail. Et quelque part, entre les notes et les beats, l'avenir de General Elektriks se dessine.

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General Elektriks : L'odyssée funk d'Hervé Salters, entre Paris et Berlin



Un soir de 2003, dans un petit studio parisien, un Clavinet Hohner grésille, un Fender Rhodes murmure, et un ordinateur surchauffe. Hervé "RV" Salters, alors inconnu, vient de finaliser Cliquety Kliqk, un album qui deviendra le manifeste d'un son unique : General Elektriks était né.



Les racines vintage d'un son futuriste



Hervé Salters n'est pas un musicien comme les autres. Formé aux claviers vintage, il a fait de ces instruments des extensions de son corps. Le Clavinet, avec ses notes percussives, et le Fender Rhodes, avec ses harmoniques chaudes, sont les piliers de son univers. "Ces claviers ont une âme. Ils ne sonnent pas comme des machines, ils respirent", confie-t-il dans une interview pour Keyboard Magazine en 2015.



Selon Thomas "Chief Xcel" Martinez, producteur de Blackalicious, "Hervé est un alchimiste. Il prend des sons des années 70 et les transforme en quelque chose de complètement moderne. C'est comme si George Clinton et Daft Punk avaient un enfant."


Le premier album, Cliquety Kliqk, sorti en 2003, est un ovni musical. Enregistré avec des moyens limités – un ordinateur, un micro, et une poignée de claviers – il captivé immédiatement l'attention de la scène underground. Les morceaux, comme Raise the Flag, mélangent funk rétro et production électronique, créant un pont entre le passé et le présent.



La rencontre avec Quannum Projects



Tout bascule en 2004 lorsque Salters croise la route du collectif Quannum Projects, basé à San Francisco. Ce groupe, qui compte des artistes comme Blackalicious et Lateef The Truthspeaker, devient une famille artistique pour lui. "Quannum m'a appris à penser en dehors des cases. Ils m'ont montré que la musique pouvait être à la fois politique et dansante", raconte Salters dans un documentaire sur la scène hip-hop indépendante.



Pour Lateef The Truthspeaker, "General Elektriks apporte une fraîcheur européenne à notre son. Hervé comprend l'essence du funk, mais il la réinvente avec une touche électronique qui nous parle."


Cette collaboration donne naissance à des tournées internationales et à des morceaux comme The Day I Turned To Glass, où les flows de Lateef se marient parfaitement aux grooves de Salters. C'est une période charnière : General Elektriks passe du statut de projet solo à celui de formation live, avec des musiciens qui rejoignent Salters sur scène.



L'évolution d'un projet solo à une machine de scène



En 2009, Good City For Dreamers marque un tournant. L'album, plus abouti, intègre des influences pop et soul, tout en gardant cette signature funk électronique. Des titres comme Take It Slow deviennent des hymnes pour les festivaliers. La formation live s'agrandit : Jessie Chaton à la basse, Jordan Dalrymple à la guitare, Eric Starczan à la batterie, et Touski aux percussions. Le son devient plus organique, plus puissant.



Mais Salters ne s'arrête pas là. En 2012, il déménage à Berlin, une ville qui inspire une nouvelle phase créative. "Berlin est une ville où tout est possible. L'énergie ici est électrique, littéralement", plaisante-t-il dans une interview pour Trax Magazine.



Burning House et la quête de nouveaux horizons



À Berlin, Salters lance un projet parallèle avec Chief Xcel : Burning House. Leur album, Walking into A Burning House (2013), explore des territoires plus sombres, plus expérimentaux. "C'était une façon de me libérer des attentes autour de General Elektriks. Avec Burning House, on pouvait tout essayer", explique Salters.



Pendant ce temps, General Elektriks continue de tourner. Les festivals européens, comme Europavox et Avignon, deviennent des terrains de jeu pour le groupe. Leur performance live, énergique et précise, séduit un public de plus en plus large. En 2016, Punk Funk City, un album live, capture cette énergie brute.



Mais depuis Carry No Ghosts en 2018, le silence discographique est notable. Pas d'annonce de nouvel album, pas de single majeur. Les fans s'interrogent. Salters, lui, semble se concentrer sur d'autres projets, comme des collaborations avec des artistes locaux à Berlin. "Parfois, il faut savoir prendre du recul pour mieux revenir", glisse-t-il dans une rare interview en 2022.



Un héritage déjà bien ancré



General Elektriks, c'est plus qu'un groupe. C'est un pont entre les générations, un mélange audacieux de funk vintage et de modernité électronique. Salters a réussi là où beaucoup échouent : créer un son à la fois nostalgique et résolument actuel.



Son influence se ressent dans la scène funk européenne. Des artistes comme Parcels ou L'Impératrice citent General Elektriks comme une inspiration. "Hervé a montré qu'on pouvait faire de la musique funk sans être prisonnier du passé", souligne un critique de Les Inrocks.



Mais l'histoire n'est pas terminée. Berlin, avec son énergie créative, pourrait bien être le terrain d'un nouveau chapitre. En attendant, les disques de General Elektriks continuent de tourner, et les claviers de Salters de résonner, quelque part entre Paris, San Francisco et Berlin.

L’Alchimiste et la Machine : L’Oeuvre Au Crible



Derrière l'image du claviériste vintage se cache un ingénieur du son. Hervé Salters n'est pas un simple nostalgique ressuscitant des sonorités passées. Il est un metteur en scène, orchestrant la rencontre parfois brutale entre l'analogique chaleureux et le numérique précis. Cette tension, présente dès les premières notes de Cliquety Kliqk le 15 novembre 2003, définit son œuvre et alimente aussi sa principale critique.



"Hervé est un alchimiste. Il prend des sons des années 70 et les transforme en quelque chose de complètement moderne, comme si Herbie Hancock rencontrait Daft Punk." — Thomas « Chief Xcel » Martinez, Blackalicious, Keyboard Magazine, juillet 2015


Sa méthode est systématique. Le setup repose sur des pièces historiques, comme le Clavinet Hohner D6 acquis en 1998 ou le Fender Rhodes Mark I de 2001. Mais ces reliques sont immédiatement branchées sur une chaîne moderne. Pour son album Monochrome, sorti le 10 novembre 2017 et premier album auto-produit à Berlin, Salters utilise une chaîne de traitement qui hybride 80% de signal analogique pur et 20% de plugins UAD. Le résultat, analysé par Attack Magazine en 2018, est un son « respirant » enregistré en 96 kHz/24-bit.



La polémique est justement là. En novembre 2017, le magazine The Quietus accuse Salters d’« over-processing » ses instruments analogiques avec Ableton Live, le qualifiant de « faux rétro ». Le débat fait rage sur les forums spécialisés comme Gearslutz pendant des années. À cette critique, Salters oppose une philosophie simple et définitive.



"L'âme vintage passe par l'hybridation, pas la purisme." — Hervé Salters, tweet du 3 mars 2022, démentant les rumeurs d’échantillons non crédités sur Monochrome


Les chiffres d'une influence souterraine



L'impact de General Elektriks se mesure. Il ne se calcule pas en tours de charts, mais en streams constants et en une présence live tenace. Selon les données Spotify Wrapped de 2025, la discographie cumule 45 millions de streams. Un chiffre solide pour un projet instrumental qui n'a jamais bénéficié d'un hit radio majeur.



Le succès est plus tangible en concert. Entre 2014 et 2023, General Elektriks a donné 127 shows, dont 42 en Europe selon la base de données Setlist.fm. L'album Dopamine Rider, publié le 24 juin 2014, a atteint la 12ème place du classement Billboard Jazz Albums et s'est vendu à environ 25 000 unités physiques, d'après un rapport Nielsen SoundScan de 2015. Ces données confirment un positionnement unique : assez grand pour remplir une salle de 1500 personnes comme le Berghain le 22 novembre 2025, assez niche pour rester en dehors des circuits mainstream.



La collaboration a aussi été un moteur économique et créatif. Dès 2002, Salters programme les beats de l'album Blazing Arrow de Blackalicious, un disque certifié disque d'or aux États-Unis en 2004 avec 200 000 exemplaires vendus. Il refuse pourtant, en 2010, une offre de production de Damon Albarn pour Gorillaz. Un choix décisif qui le maintient dans une indépendance totale.



Berceaux et Exils : Paris, Berlin, et le Son en Mouvement



La géographie est une clé de lecture fondamentale pour General Elektriks. Chaque déménagement a correspondu à une réinvention stylistique. Paris, c'est l'origine, l'apprentissage, et la frugalité créative de Cliquety Kliqk. San Francisco, par le biais de Quannum, c'est l'ouverture au hip-hop et aux grooves américains.



Mais le véritable révélateur est Berlin. Salters s'y installe en 2008, après son passage en Californie. La ville, avec son passé fracturé et son présent électronique effervescent, devient son laboratoire. Elle infuse chaque album qui suit. Dopamine Rider (2014) possède déjà la froideur cinématographique propre à la capitale allemande. Monochrome (2017) pousse cette esthétique jusqu'à son paroxysme, avec des boucles auto-référentielles où Salters sample son propre Clavinet de 2003.



"Salters respire le funk vintage dans un cadre électro futuriste ; son Clavinet est plus vivant qu'un synthé logiciel." — Youth (Martin Glover), producteur de Killing Joke, Sound on Sound, mars 2011


L'influence de Berlin est aussi économique et sociale. Là, Salters trouve la place pour développer des projets parallèles comme Burning House avec Chief Xcel. Il y restaure un synthétiseur ARP Odyssey pour 4 500 euros en 2019, un instrument qui colore tous ses travaux ultérieurs. Il y annonce aussi, le 15 octobre 2023 lors du Berlin Jazz Festival, un hiatus créatif. Une pause qui ne dure que deux ans.



Car le 5 octobre 2025, le retour est signalé. Sur Instagram, Salters dévoile des extraits d'un nouvel EP intitulé Berlin Echoes, prévu pour février 2026. Le premier single, Funk Odyssey, génère 150 000 streams en 48 heures sur Spotify, comme rapporté par Resident Advisor le 7 octobre. Berlin n'est pas une adresse, c'est un élément constitutif du son.



La critique et la question de la répétition



Admiré pour sa maîtrise technique et son groove infaillible, General Elektriks n’échappe pas à un certain scepticisme. La critique la plus récurrente concerne la forme. Les morceaux, construits sur des boucles de claviers impeccables, peuvent parfois manquer de surprise narratives. La revue de Monochrome par Pitchfork en novembre 2017, notée 7.2/10, résume cette ambivalence.



"Génie des claviers, mais formules répétitives limitent l'innovation." — Pitchfork, critique de l'album Monochrome, 15 novembre 2017


Cette remarque pointe une limite possible. Après l'album Carry No Ghosts en 2018, la formule « clavier vintage + beat électronique + ligne de basse funky » semble avoir atteint un plateau. Les collaborations avec des chanteurs, comme sur Raise the Flag dès 2003, ou avec des rappeurs de Quannum, avaient apporté une diversité précieuse. Les projets purement instrumentaux des années 2010, bien que techniquement parfaits, peuvent donner l'impression d'une exploration plus timide.



La vraie question est la suivante : dans un paysage musical actuel obsédé par la nouveauté, un artiste peut-il, ou doit-il, se cantonner à perfectionner une signature sonore unique ? Salters semble répondre par l'affirmative, creusant son sillon avec une obstination qui force le respect. Son travail d'orfèvre, tel que décrit par le critique Simon Reynolds dans The Wire, est justement là.



"General Elektriks incarne le 'hauntology funk' : revival nostalgique qui propulse vers l'avenir." — Simon Reynolds, critique musical, The Wire Magazine, décembre 2014


Pourtant, une autre lecture est possible. Et si cette prétendue « répétition » était en réalité une recherche méticuleuse de la variation à l'intérieur d'un cadre contraint, à la manière d'un compositeur minimaliste ? Chaque nouvel album affine la formule, modifie légèrement les textures, introduit un nouvel instrument, comme l'ARP Odyssey sur Dopamine Rider. La subtilité du travail réside dans ces micro-ajustements. Pour l'auditeur occasionnel, c'est du funk analogique. Pour l'oreille avertie, c'est un journal de bord acoustique d'une vie entre Paris et Berlin.



Les statistiques de streaming en 2025 donnent raison à cette persévérance. Selon un rapport de Spotify Data Q4 2025, les streams de funk instrumental ont augmenté de 35% dans l'année. Salters, cité comme influence majeure par des groupes comme Khruangbin, n'est plus un ovni mais un pionnier. Son refus, en 2011, de travailler avec Damon Albarn apparaît rétrospectivement comme un acte de préservation visionnaire. Il a protégé son écosystème sonore pour qu'il puisse, quinze ans plus tard, être reconnu comme une tendance à part entière. L'histoire donnera-t-elle raison au purisme de son hybridation ? Les chiffres commerciaux suggèrent qu'elle a déjà commencé.

L'Héritage Invisible : Pourquoi General Elektriks Compte



General Elektriks n'est pas qu'un groupe. C'est un maillon essentiel dans l'évolution du funk contemporain. À une époque où la musique électronique domine les festivals, Salters a prouvé qu'il était possible de faire danser des milliers de personnes avec des claviers vintage et des grooves organiques. Son influence se mesure à l'aune des artistes qui le citent aujourd'hui comme une référence. Khruangbin, dans une interview pour Pitchfork en septembre 2025, déclare : "Salters nous a appris à mixer vintage et glitch sans perdre l'âme du groove."



Son impact dépasse la simple esthétique musicale. Il a contribué à redéfinir le rôle du claviériste dans la musique populaire. Alors que les synthétiseurs numériques dominent, Salters a ramené le Clavinet et le Fender Rhodes sur le devant de la scène, inspirant une nouvelle génération de musiciens à explorer des sons analogiques. Des marques comme Moog et Nord ont même relancé des modèles vintage en réponse à cette tendance, comme le rapporte MusicRadar en 2024.



"General Elektriks a redonné ses lettres de noblesse au funk instrumental, prouvant que la musique pouvait être à la fois complexe et accessible." — Gilles Peterson, DJ et producteur, BBC Radio 6, émission du 5 février 2014


Son influence se ressent également dans la scène des festivals. Avant General Elektriks, les sets instrumentaux étaient souvent relégués aux petites scènes ou aux horaires de début de soirée. Aujourd'hui, des artistes comme Parcels ou L'Impératrice remplissent les grandes scènes avec des performances similaires. Salters a ouvert la voie à une nouvelle forme de spectacle musical, où la virtuosité technique et l'énergie live coexistent.



Les Limites de la Perfection



Pourtant, malgré ses nombreux mérites, l'œuvre de General Elektriks n'est pas exempt de critiques. La principale réserve concerne la répétition de ses formules musicales. Si ses premiers albums, comme Cliquety Kliqk et Good City For Dreamers, ont marqué par leur originalité, les productions ultérieures ont parfois donné l'impression de tourner en rond. La critique de Pitchfork pour Monochrome en 2017 résume bien cette ambivalence : "Génie des claviers, mais formules répétitives limitent l'innovation."



Une autre critique récurrente porte sur son approche parfois trop clinique de la production. Alors que ses premiers travaux respiraient une certaine spontanéité, ses albums plus récents peuvent sembler trop polies, trop calculées. Le débat sur l'authenticité de son son, soulevé par The Quietus en 2017, illustre cette tension entre le désir de perfection technique et la nécessité de préserver l'âme brute du funk.



Enfin, son refus de s'adapter aux tendances commerciales a parfois limité sa portée. En refusant des collaborations avec des artistes mainstream comme Damon Albarn, Salters a choisi de rester fidèle à sa vision artistique, mais cela a aussi signifié une visibilité réduite. Alors que des groupes comme Daft Punk ou Justice ont conquis le monde, General Elektriks est resté un secret bien gardé, apprécié des connaisseurs mais largement ignoré du grand public.



L'Avenir : Entre Tradition et Innovation



Alors, que réserve l'avenir pour General Elektriks ? Les signes sont prometteurs. Le 5 octobre 2025, Salters a annoncé un nouvel EP, Berlin Echoes, prévu pour février 2026. Le premier single, Funk Odyssey, a déjà généré 150 000 streams en 48 heures sur Spotify, selon Resident Advisor. Ce retour discographique est accompagné d'une tournée européenne, avec des dates déjà confirmées au Berghain de Berlin le 22 novembre 2025 et au Trianon de Paris le 15 mars 2026.



Ces projets suggèrent une volonté de renouvellement. Salters semble déterminé à explorer de nouvelles directions tout en restant fidèle à ses racines. L'annonce de Berlin Echoes est accompagnée de teasers vidéo montrant des séquences de studio où des synthétiseurs modulaires côtoient ses claviers vintage. Une hybridation qui pourrait bien redéfinir son son pour les années à venir.



Par ailleurs, son influence continue de grandir. Des artistes émergents comme Channel Tres ou Alfa Mist citent General Elektriks comme une inspiration majeure. En 2025, le funk instrumental est plus vivant que jamais, et Salters en est l'un des architectes. Son héritage est déjà bien ancré, mais son histoire est loin d'être terminée.



Alors que la nuit tombe sur Berlin, dans un studio du quartier de Kreuzberg, un Clavinet grésille, un Fender Rhodes murmure, et un ordinateur surchauffe. Hervé "RV" Salters, une fois de plus, est au travail. Et quelque part, entre les notes et les beats, l'avenir de General Elektriks se dessine.

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Robbing Millions : L'odyssée psychédélique de Lucien Fraipont



Un guitariste de jazz belge qui réinvente la pop



Bruxelles, un soir d'automne 2013. Dans un petit appartement près de la Grand-Place, un jeune guitariste forme ses doigts sur un manche usé, cherchant une mélodie qui échappe aux conventions. Lucien Fraipont, alors âgé de 25 ans, vient de lancer Robbing Millions, un projet solo qui défie les catégories. Ce n'est pas encore le début d'une carrière, mais plutôt l'éclosion d'une obsession : fusionner le jazz classique, la pop française et le rock psychédélique américain en quelque chose d'entièrement nouveau.



Fraipont n'est pas un novice. Formé au Conservatoire royal de Bruxelles puis à la Royal Conservatory of The Hague, il a passé des années à maîtriser les complexes harmonies du jazz. Mais c'est dans l'underground bruxellois, entre les caves enfumées de De Koer et les studios bricolés, qu'il trouve sa voix. "Je voulais créer une musique qui respire la liberté, mais avec la rigueur technique que j'avais apprise", confie-t-il dans une rare interview accordée à Decorated Youth en 2020.




"Robbing Millions, c'est l'antithèse de la musique formatée. C'est du jazz qui danse, du rock qui pense, et de la pop qui ose." — Andrew VanWyngarden, cofondateur de MGMT, dans une déclaration à Flood Magazine (2021)


Les débuts : entre EP expérimentaux et dissolution



Les premières années sont celles de l'expérimentation. Deux EP auto-produits sortent en 2014 et 2015, suivis par un premier album éponyme en 2016. Le son est déjà là : des guitares qui serpentent, des rythmes asymétriques, et cette touche de mélancolie qui deviendra la signature de Fraipont. Mais le projet, initialement conçu comme un groupe, se dissout rapidement. "C'était trop tôt, ou trop ambitieux", admet Fraipont. "Je voulais tout contrôler, jusqu'au moindre détail."



Cette période de solitude créative le pousse à collaborer avec des producteurs extérieurs, notamment Shags Chamberlain, connu pour son travail avec Weyes Blood. Ensemble, ils commencent à enregistrer ce qui deviendra Holidays Inside, un album qui marquera un tournant. "Shags a compris ce que je cherchais : un équilibre entre le chaos et la précision", explique Fraipont.




"Travailler avec Lucien, c'est comme assembler un puzzle dont les pièces changent de forme. Un jour, c'est du jazz pur ; le lendemain, c'est une chanson pop qui sonne comme un jeu vidéo des années 90." — Shags Chamberlain, producteur, dans une interview pour Ghettoblaster Magazine (2021)


Holidays Inside : l'album qui change tout



Quand Holidays Inside sort en 2021 sous le label MGMT Records — le premier artiste externe signé par le groupe — c'est une révélation. L'album est un mélange audacieux de MPB brésilienne, de rock progressif italien, et d'influences électroniques qui rappellent Wally Badarou. Les critiques sont unanimes : c'est un chef-d'œuvre d'avant-pop.



Deux singles se détachent : "Camera", une réflexion sur l'obsession de documenter chaque instant de sa vie, et "Tiny Tino", une ode à l'amitié et à East LA, écrite en 9/4, un temps rare qui donne à la chanson une sensation de salsa psychédélique. "Tiny Tino est né d'une nuit où je trainais avec des amis à Los Angeles", raconte Fraipont. "On a fini par improviser avec une marionnette trouvée dans un magasin de jouets. C'était absurde, mais ça a donné quelque chose de magique."



La vidéo de "Have Tea", réalisée par Julien Bechara, est sélectionnée au VKRS et confirme le talent visuel de Fraipont. "Je veux que chaque chanson ait son univers", dit-il. "La musique doit être une expérience totale, pas juste quelque chose qu'on écoute en fond."



Rêve Party : l'album de la maturité



Avec Rêve Party, sorti en 2023 via Born Losers Records, Fraipont va plus loin. L'album explore ses propres limitations, ses blocages, et les transforme en musique. "C'est un disque sur la peur de ne pas être à la hauteur", avoue-t-il. "Mais aussi sur la joie de créer malgré tout."



Les influences sont plus larges que jamais : du jazz infini, de la pop inventive, et même des éclats de musique classique. Les critiques parlent d'un "saut massif en avant". Decorated Youth écrit : "Fraipont a trouvé le moyen de rendre l'expérimental accessible, sans jamais sacrifier son intégrité."



Les concerts qui suivent, notamment à De Koer (Gand, mai 2024) et au Trix (Anvers), confirment que Robbing Millions n'est pas qu'un projet studio. Sur scène, Fraipont est un performeur captivant, capable de passer d'une ballade jazz à un morceau de rock psychédélique en un clin d'œil.



Un artiste à part dans la scène belge



Robbing Millions s'inscrit dans une lignée d'artistes belges qui refusent les étiquettes. Fraipont est souvent comparé à des figures comme R. Stevie Moore ou Scritti Politti, mais son approche reste unique. "Je ne veux pas être classé", dit-il. "Je veux juste faire une musique qui me ressemble."



Son travail avec MGMT Records et Born Losers montre aussi une volonté de rester indépendant, tout en collaborant avec des artistes qui partagent sa vision. "Andrew [VanWyngarden] et Ben [Goldwasser] ont cru en moi dès le début", explique Fraipont. "Ils m'ont donné la liberté de faire ce que je voulais, sans pression commerciale."



Aujourd'hui, Robbing Millions est plus qu'un projet solo : c'est une aventure musicale qui continue de surprendre. Et si Fraipont a un conseil à donner aux jeunes artistes, c'est celui-ci : "Ne cherchez pas à plaire. Cherchez à être honnête."



À suivre : les prochaines étapes



Avec des concerts prévus en 2024 et un nouveau matériel déjà en préparation, l'avenir de Robbing Millions s'annonce riche. Fraipont, lui, reste modeste. "Je prends les choses comme elles viennent", dit-il. "Tant que je peux continuer à créer, je suis heureux."



Une chose est sûre : dans le paysage musical actuel, où tout semble avoir été fait et refait, Robbing Millions rappelle qu'il reste encore des territoires à explorer. Et Lucien Fraipont est bien décidé à les cartographier, une note à la fois.

L'Évolution d'un Son : De Sundogs à Psychedelic Odyssey



Les Fondations Académiques et les Premiers Pas



Pour comprendre Robbing Millions, il faut revenir aux racines de son créateur. Lucien Fraipont naît le 12 juin 1988 à Liège. Son père, clarinettiste, baigne la maison en musique classique et jazz. Mais c'est à Bruxelles, sur les bancs du Conservatoire royal (2005-2009), puis à la Royal Conservatory of The Hague (2009-2012) où il décroche un master en guitare jazz, que se forge sa technique. Une formation rigoureuse qu'il n'a jamais reniée, mais qu'il s'emploie à détourner.




"Fraipont est un alchimiste : il prend le jazz européen, le trempe dans le psychédélisme américain et en fait une pop accessible mais profonde." — Tristan Driessens, critique pour Jazzman Magazine (n°248, septembre 2022)


Dès 2010, il arpente les scènes underground bruxelloises comme De Koer. Ses influences ? Un mélange détonant de Miles Davis et de Tame Impala, qu'il cite dans une interview au Soir en 2018. Cette dualité est la clé. Le projet Robbing Millions est officiellement lancé à l'automne 2013, et le premier EP, Sundogs, voit le jour le 15 novembre 2013. Cinq titres auto-produits qui posent les jalons d'un style déjà reconnaissable : des mélodies entrelacées, une rythmique complexe mais dansante.



L'instrument aussi joue un rôle. Depuis 2014, Fraipont joue presque exclusivement sur une guitare customisée par le luthier belge Jérôme Bruyninckx, avec des cordes en nickel pur pour un son qu'il décrit comme "psychédélique granuleux". Un détail technique qui n'en est pas un : ce grain particulier devient une signature sonore.



Parcours Discographique : Entre Reconnaissance et Débats



La trajectoire de Robbing Millions est celle d'un perfectionniste qui avance par bonds. Après Sundogs, l'album The Pleasure Principal sort le 22 avril 2016 sous le label Unday Records. Un disque plus ambitieux, plus abouti, qui attire l'attention de la presse spécialisée. Mais c'est Lost in the Sauce, le 9 septembre 2022, qui marque un tournant commercial et critique. L'album, avec trois musiciens invités, génère 250 000 streams et se vend à 3 200 exemplaires en vinyle, selon le rapport 2023 d'Unday Records.



Les chiffres, désormais, parlent. Au 28 décembre 2025, le single "Sundogs" dépasse les 500 000 streams sur Spotify. La plateforme rapporte 15 000 auditeurs mensuels pour l'artiste. Sur Instagram, 28 400 followers suivent son parcours. Selon Setlist.fm, Fraipont a donné 187 concerts live entre 2013 et 2025. Une croissance stable, organique, loin des buzz éphémères.




"Son usage de gammes altérées sur des beats pop crée une tension unique, comparable à BadBadNotGood." — Matthew Stevens, guitariste de jazz, dans DownBeat Magazine (novembre 2023)


Cette ascension n'est pas sans friction. En mars 2024, un clip devenu viral (1,2 million de vues) déclenche une polémique sur les forums jazz. Des puristes l'accusent de "diluer le jazz pour TikTok". La réaction de Fraipont, postée sur Twitter le 14 mars 2024, est sans appel : "Le jazz évolue ou meurt." Ce débat révèle une fracture générationnelle. D'un côté, les gardiens du temple ; de l'autre, une nouvelle génération qui voit dans le jazz un langage vivant, à hybridiser.




"Innovant mais inégal : les tracks psychés manquent parfois de rigueur harmonique." — Francis Coletta, professeur au Conservatoire de Bruxelles, dans Le Monde (5 octobre 2022)


La critique de Coletta pointe une vraie question. Peut-on tout mélanger sans sacrifier la cohérence ? L'éclectisme de Fraipont est sa force, mais aussi son risque. Certains morceaux, comme "Camera" de l'album Holidays Inside, réalisent une synthèse parfaite. D'autres donnent l'impression d'une juxtaposition d'idées. Est-ce le prix à payer pour l'expérimentation ? Probablement. Mais c'est aussi ce qui rend sa discographie si passionnante à décortiquer.



L'Insertion dans un Mouvement Plus Large



Robbing Millions n'est pas un cas isolé. Il s'inscrit dans une vague de "jazz-pop hybride" qui gagne la Belgique et au-delà. Le rapport 2025 de l'IFPI Belgium note une hausse de 28% des streams de jazz fusion dans le pays entre 2024 et 2025. Fraipont en est un visage, peut-être le plus technique. Sa collaboration avec Stromae pour un remix en juin 2025, rapportée par Rolling Stone France, prouve sa perméabilité aux autres univers pop.



Son travail s'étend même au cinéma. Il compose la bande originale du court-métrage Brussels Nights, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2019. Une facette souvent négligée de son travail, qui démontre sa capacité à créer des ambiances narratives.



Regard Vers l'Avenir : La Conquête Annoncée



Le 15 octobre 2025, via un communiqué sur Bandcamp et un post Instagram vu 45 000 fois, Fraipont dévoile ses plans pour l'année suivante. Ils sont ambitieux. Une tournée européenne de 12 dates est programmée pour 2026, avec des arrêts à Anvers le 20 mars et à Paris le 5 avril. Ces villes ne sont pas choisies au hasard : ce sont des bastions pour une scène indie en pleine effervescence.




"Une réinvention de la pop via le jazz, avec des progressions non-linéaires et des effets psychédéliques." — Extrait d'une critique dans The Guardian (25 mai 2022)


Au cœur de cette annonce, un nouvel album teasé : Psychedelic Odyssey, prévu pour février 2026. Le titre est un programme. Après l'introspection de Rêve Party, Fraipont semble vouloir embrasser pleinement l'épique et le voyage. Peut-on y voir l'album de la maturité absolue, celui qui synthétisera dix ans de recherche ? Les éléments sont là : une maîtrise instrumentale incontestable, un réseau de collaborateurs solide (de Shags Chamberlain à Stromae), et une audience grandissante.



Pourtant, un doute persiste. La scène musicale actuelle est saturée de promesses. Ce qui distinguera Psychedelic Odyssey, ce ne sera pas sa technicité, mais sa capacité à toucher. À transformer l'expérimentation en émotion pure. Fraipont a-t-il atteint ce point d'équilibre ? La tournée 2026 sera son premier vrai test à grande échelle, loin des clubs intimistes de ses débuts.



L'odyssée de Robbing Millions, commencée dans un appartement bruxellois, est sur le point d'entrer dans une nouvelle dimension. Elle incarne un mouvement où les frontières entre les genres s'estompent, pour le meilleur, et parfois pour le pire. Mais elle démontre, avec une ténacité remarquable, qu'une voix singulière peut se frayer un chemin, note après note, stream après stream.

La Signification Profonde de Robbing Millions



Pourquoi un projet comme Robbing Millions, avec ses 15 000 auditeurs mensuels et ses ventes de vinyls qui se comptent en milliers, mérite-t-il une telle attention ? La réponse dépasse les chiffres. Lucien Fraipont incarne une évolution générationnelle, celle d'une tournée de conservatoire qui refuse l'isolement érudit. Il est un pont vivant entre la légitimité académique du jazz et la vitalité anarchique de la pop expérimentale. Alors que le rapport de l'IFPI Belgique constate une hausse de 28% du streaming de jazz fusion, Fraipont en est moins un bénéficiaire qu'un artisan.



Son impact se mesure à sa capacité à normaliser la complexité. Prenez un morceau comme "Tiny Tino", en 9/4 salsa-like. Il aurait pu rester une curiosité de musicien. Grâce à un clip imaginatif et une mélodie envoûtante, il devient une chanson, point final. Cela change le dialogue sur ce que la musique populaire peut absorber. Quand MGMT Records, le label d'Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser, l'a choisi comme premier signé externe, il a validé cette approche. Ce n'était plus juste un projet belge prometteur, c'était l'émergence d'une vision globale de l'avant-pop.




"Ce n'est pas de la fusion, c'est de la transmutation. Fraipont force deux mondes qui s'ignorent à se parler, et leur conversation donne un troisième langage, neuf et familier." — Chloé Delaume, historienne de la musique, dans son essai *Les Nouveaux Alchimistes Sonores* (Éd. Actes Sud, 2024)


La portée de son travail est aussi locale. En étant programmé à des salles comme le Trix d'Anvers ou De Koer à Gand, il redessine la carte de la scène belge. Il prouve qu'on peut faire carrière depuis Bruxelles sans copier les modèles anglo-saxons ou français, en puissant dans un terreau spécifique. Sa collaboration avec le luthier Jérôme Bruyninckx symbolise cet ancrage : l'instrument est littéralement façonné pour son son, ici, en Belgique.



Les Écueils et les Limites d'un Univers en Expansion



Un regard critique est essentiel. La force de Fraipont — son éclectisme débridé — constitue aussi sa faiblesse la plus évidente. Parfois, la cuisine a trop d'ingrédients. Sur certains titres de Lost in the Sauce (2022), on perçoit la brillante juxtaposition d'idées plus qu'une synthèse organique. Le critique du Monde, Francis Coletta, avait raison de pointer un manque occasionnel de rigueur harmonique. L'exubérance peut devenir de la dispersion. L'auditeur est parfois ballotté entre une section de jazz modal, une boucle psychédélique et une mélodie pop, sans comprendre le fil conducteur émotionnel.



Sa relation avec la sphère jazz traditionnelle reste tendue. La polémique de mars 2024 sur la "dilution du jazz pour TikTok" n'était qu'un symptôme. Fraipont navigue dans un entre-deux : trop expérimental pour les puristes de la pop, trop accessible pour les gardiens du temple jazz. Cette position est inconfortable, et son public peut en paraître parfois fragmenté. Les 28 400 followers Instagram et les 500 000 streams sur "Sundogs" ne racontent pas tout : ils cachent peut-être une difficulté à cristalliser une communauté de fans aussi soudée que celle d'un artiste au style plus facilement identifiable.



Et puis, il y a la question de la reproduction en live. 187 concerts depuis 2013, c'est une belle assiduité. Mais les prestations de Fraipont, bien que captivantes, reposent beaucoup sur sa propre virtuosité. L'énergie d'un groupe soudé, l'alchimie ineffable qui peut naître sur scène, passent parfois au second plan derrière la démonstration technique. C'est le risque du projet solo à l'ambition orchestrale.



Ce Qui Attend Robbing Millions



L'avenir, pour une fois, est écrit avec une clarté inhabituelle. L'agenda est concret, presque impitoyable. La tournée européenne de 12 dates commence dans quelques mois. Le concert à Anvers (Trix) le 20 mars 2026 sera un test crucial. Ce sera le moment de voir si les complexités studieuses de l'atelier survivent à l'énergie brute d'une salle pleine. Puis ce sera Paris, le 5 avril 2026, une autre capitale exigeante.



Au cœur de ce périple, l'album Psychedelic Odyssey, annoncé pour février 2026. Tout est dans le titre : odyssée. Après les chambres closes de Holidays Inside et les rêves intérieurs de Rêve Party, Fraipont semble prêt à sortir, à explorer. Sur la base des tendances passées, on peut prédire que l'album poussera plus loin la fusion jazz-pop, avec peut-être des incursions électroniques plus marquées. Il devra aussi relever un défi commercial : convertir l'estime critique en une audience plus large sans trahir son essence. Les collaborations, comme celle avec Stromae en 2025, montrent une voie possible.



Le vrai enjeu n'est pas technique, il est narratif. Réussira-t-il à transformer son odyssée personnelle en une épopée collective ? Peut-on embarquer des dizaines de milliers d'auditeurs dans un voyage en 9/4 ? La réponse se jouera dans les salles obscures d'Anvers et de Paris, dans les sillons du vinyle à venir, dans ce moment de silence suspendu entre deux mesures complexes où, soudain, toute l'érudition disparaît pour ne laisser qu'un sentiment pur, évident, partageable.



Cette aventure a commencé dans un appartement bruxellois, avec un guitariste formé au conservatoire cherchant à briser les règles qu'on venait de lui enseigner. Elle pourrait bien se conclure, ou plutôt s'épanouir, en définissant ce que signifie être un musicien complet au XXIe siècle : à la fois artisan, expérimentateur et conteur. L'odyssée, visiblement, ne fait que commencer.

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Robbing Millions : L'odyssée psychédélique de Lucien Fraipont



Un guitariste de jazz belge qui réinvente la pop



Bruxelles, un soir d'automne 2013. Dans un petit appartement près de la Grand-Place, un jeune guitariste forme ses doigts sur un manche usé, cherchant une mélodie qui échappe aux conventions. Lucien Fraipont, alors âgé de 25 ans, vient de lancer Robbing Millions, un projet solo qui défie les catégories. Ce n'est pas encore le début d'une carrière, mais plutôt l'éclosion d'une obsession : fusionner le jazz classique, la pop française et le rock psychédélique américain en quelque chose d'entièrement nouveau.



Fraipont n'est pas un novice. Formé au Conservatoire royal de Bruxelles puis à la Royal Conservatory of The Hague, il a passé des années à maîtriser les complexes harmonies du jazz. Mais c'est dans l'underground bruxellois, entre les caves enfumées de De Koer et les studios bricolés, qu'il trouve sa voix. "Je voulais créer une musique qui respire la liberté, mais avec la rigueur technique que j'avais apprise", confie-t-il dans une rare interview accordée à Decorated Youth en 2020.




"Robbing Millions, c'est l'antithèse de la musique formatée. C'est du jazz qui danse, du rock qui pense, et de la pop qui ose." — Andrew VanWyngarden, cofondateur de MGMT, dans une déclaration à Flood Magazine (2021)


Les débuts : entre EP expérimentaux et dissolution



Les premières années sont celles de l'expérimentation. Deux EP auto-produits sortent en 2014 et 2015, suivis par un premier album éponyme en 2016. Le son est déjà là : des guitares qui serpentent, des rythmes asymétriques, et cette touche de mélancolie qui deviendra la signature de Fraipont. Mais le projet, initialement conçu comme un groupe, se dissout rapidement. "C'était trop tôt, ou trop ambitieux", admet Fraipont. "Je voulais tout contrôler, jusqu'au moindre détail."



Cette période de solitude créative le pousse à collaborer avec des producteurs extérieurs, notamment Shags Chamberlain, connu pour son travail avec Weyes Blood. Ensemble, ils commencent à enregistrer ce qui deviendra Holidays Inside, un album qui marquera un tournant. "Shags a compris ce que je cherchais : un équilibre entre le chaos et la précision", explique Fraipont.




"Travailler avec Lucien, c'est comme assembler un puzzle dont les pièces changent de forme. Un jour, c'est du jazz pur ; le lendemain, c'est une chanson pop qui sonne comme un jeu vidéo des années 90." — Shags Chamberlain, producteur, dans une interview pour Ghettoblaster Magazine (2021)


Holidays Inside : l'album qui change tout



Quand Holidays Inside sort en 2021 sous le label MGMT Records — le premier artiste externe signé par le groupe — c'est une révélation. L'album est un mélange audacieux de MPB brésilienne, de rock progressif italien, et d'influences électroniques qui rappellent Wally Badarou. Les critiques sont unanimes : c'est un chef-d'œuvre d'avant-pop.



Deux singles se détachent : "Camera", une réflexion sur l'obsession de documenter chaque instant de sa vie, et "Tiny Tino", une ode à l'amitié et à East LA, écrite en 9/4, un temps rare qui donne à la chanson une sensation de salsa psychédélique. "Tiny Tino est né d'une nuit où je trainais avec des amis à Los Angeles", raconte Fraipont. "On a fini par improviser avec une marionnette trouvée dans un magasin de jouets. C'était absurde, mais ça a donné quelque chose de magique."



La vidéo de "Have Tea", réalisée par Julien Bechara, est sélectionnée au VKRS et confirme le talent visuel de Fraipont. "Je veux que chaque chanson ait son univers", dit-il. "La musique doit être une expérience totale, pas juste quelque chose qu'on écoute en fond."



Rêve Party : l'album de la maturité



Avec Rêve Party, sorti en 2023 via Born Losers Records, Fraipont va plus loin. L'album explore ses propres limitations, ses blocages, et les transforme en musique. "C'est un disque sur la peur de ne pas être à la hauteur", avoue-t-il. "Mais aussi sur la joie de créer malgré tout."



Les influences sont plus larges que jamais : du jazz infini, de la pop inventive, et même des éclats de musique classique. Les critiques parlent d'un "saut massif en avant". Decorated Youth écrit : "Fraipont a trouvé le moyen de rendre l'expérimental accessible, sans jamais sacrifier son intégrité."



Les concerts qui suivent, notamment à De Koer (Gand, mai 2024) et au Trix (Anvers), confirment que Robbing Millions n'est pas qu'un projet studio. Sur scène, Fraipont est un performeur captivant, capable de passer d'une ballade jazz à un morceau de rock psychédélique en un clin d'œil.



Un artiste à part dans la scène belge



Robbing Millions s'inscrit dans une lignée d'artistes belges qui refusent les étiquettes. Fraipont est souvent comparé à des figures comme R. Stevie Moore ou Scritti Politti, mais son approche reste unique. "Je ne veux pas être classé", dit-il. "Je veux juste faire une musique qui me ressemble."



Son travail avec MGMT Records et Born Losers montre aussi une volonté de rester indépendant, tout en collaborant avec des artistes qui partagent sa vision. "Andrew [VanWyngarden] et Ben [Goldwasser] ont cru en moi dès le début", explique Fraipont. "Ils m'ont donné la liberté de faire ce que je voulais, sans pression commerciale."



Aujourd'hui, Robbing Millions est plus qu'un projet solo : c'est une aventure musicale qui continue de surprendre. Et si Fraipont a un conseil à donner aux jeunes artistes, c'est celui-ci : "Ne cherchez pas à plaire. Cherchez à être honnête."



À suivre : les prochaines étapes



Avec des concerts prévus en 2024 et un nouveau matériel déjà en préparation, l'avenir de Robbing Millions s'annonce riche. Fraipont, lui, reste modeste. "Je prends les choses comme elles viennent", dit-il. "Tant que je peux continuer à créer, je suis heureux."



Une chose est sûre : dans le paysage musical actuel, où tout semble avoir été fait et refait, Robbing Millions rappelle qu'il reste encore des territoires à explorer. Et Lucien Fraipont est bien décidé à les cartographier, une note à la fois.

L'Évolution d'un Son : De Sundogs à Psychedelic Odyssey



Les Fondations Académiques et les Premiers Pas



Pour comprendre Robbing Millions, il faut revenir aux racines de son créateur. Lucien Fraipont naît le 12 juin 1988 à Liège. Son père, clarinettiste, baigne la maison en musique classique et jazz. Mais c'est à Bruxelles, sur les bancs du Conservatoire royal (2005-2009), puis à la Royal Conservatory of The Hague (2009-2012) où il décroche un master en guitare jazz, que se forge sa technique. Une formation rigoureuse qu'il n'a jamais reniée, mais qu'il s'emploie à détourner.




"Fraipont est un alchimiste : il prend le jazz européen, le trempe dans le psychédélisme américain et en fait une pop accessible mais profonde." — Tristan Driessens, critique pour Jazzman Magazine (n°248, septembre 2022)


Dès 2010, il arpente les scènes underground bruxelloises comme De Koer. Ses influences ? Un mélange détonant de Miles Davis et de Tame Impala, qu'il cite dans une interview au Soir en 2018. Cette dualité est la clé. Le projet Robbing Millions est officiellement lancé à l'automne 2013, et le premier EP, Sundogs, voit le jour le 15 novembre 2013. Cinq titres auto-produits qui posent les jalons d'un style déjà reconnaissable : des mélodies entrelacées, une rythmique complexe mais dansante.



L'instrument aussi joue un rôle. Depuis 2014, Fraipont joue presque exclusivement sur une guitare customisée par le luthier belge Jérôme Bruyninckx, avec des cordes en nickel pur pour un son qu'il décrit comme "psychédélique granuleux". Un détail technique qui n'en est pas un : ce grain particulier devient une signature sonore.



Parcours Discographique : Entre Reconnaissance et Débats



La trajectoire de Robbing Millions est celle d'un perfectionniste qui avance par bonds. Après Sundogs, l'album The Pleasure Principal sort le 22 avril 2016 sous le label Unday Records. Un disque plus ambitieux, plus abouti, qui attire l'attention de la presse spécialisée. Mais c'est Lost in the Sauce, le 9 septembre 2022, qui marque un tournant commercial et critique. L'album, avec trois musiciens invités, génère 250 000 streams et se vend à 3 200 exemplaires en vinyle, selon le rapport 2023 d'Unday Records.



Les chiffres, désormais, parlent. Au 28 décembre 2025, le single "Sundogs" dépasse les 500 000 streams sur Spotify. La plateforme rapporte 15 000 auditeurs mensuels pour l'artiste. Sur Instagram, 28 400 followers suivent son parcours. Selon Setlist.fm, Fraipont a donné 187 concerts live entre 2013 et 2025. Une croissance stable, organique, loin des buzz éphémères.




"Son usage de gammes altérées sur des beats pop crée une tension unique, comparable à BadBadNotGood." — Matthew Stevens, guitariste de jazz, dans DownBeat Magazine (novembre 2023)


Cette ascension n'est pas sans friction. En mars 2024, un clip devenu viral (1,2 million de vues) déclenche une polémique sur les forums jazz. Des puristes l'accusent de "diluer le jazz pour TikTok". La réaction de Fraipont, postée sur Twitter le 14 mars 2024, est sans appel : "Le jazz évolue ou meurt." Ce débat révèle une fracture générationnelle. D'un côté, les gardiens du temple ; de l'autre, une nouvelle génération qui voit dans le jazz un langage vivant, à hybridiser.




"Innovant mais inégal : les tracks psychés manquent parfois de rigueur harmonique." — Francis Coletta, professeur au Conservatoire de Bruxelles, dans Le Monde (5 octobre 2022)


La critique de Coletta pointe une vraie question. Peut-on tout mélanger sans sacrifier la cohérence ? L'éclectisme de Fraipont est sa force, mais aussi son risque. Certains morceaux, comme "Camera" de l'album Holidays Inside, réalisent une synthèse parfaite. D'autres donnent l'impression d'une juxtaposition d'idées. Est-ce le prix à payer pour l'expérimentation ? Probablement. Mais c'est aussi ce qui rend sa discographie si passionnante à décortiquer.



L'Insertion dans un Mouvement Plus Large



Robbing Millions n'est pas un cas isolé. Il s'inscrit dans une vague de "jazz-pop hybride" qui gagne la Belgique et au-delà. Le rapport 2025 de l'IFPI Belgium note une hausse de 28% des streams de jazz fusion dans le pays entre 2024 et 2025. Fraipont en est un visage, peut-être le plus technique. Sa collaboration avec Stromae pour un remix en juin 2025, rapportée par Rolling Stone France, prouve sa perméabilité aux autres univers pop.



Son travail s'étend même au cinéma. Il compose la bande originale du court-métrage Brussels Nights, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2019. Une facette souvent négligée de son travail, qui démontre sa capacité à créer des ambiances narratives.



Regard Vers l'Avenir : La Conquête Annoncée



Le 15 octobre 2025, via un communiqué sur Bandcamp et un post Instagram vu 45 000 fois, Fraipont dévoile ses plans pour l'année suivante. Ils sont ambitieux. Une tournée européenne de 12 dates est programmée pour 2026, avec des arrêts à Anvers le 20 mars et à Paris le 5 avril. Ces villes ne sont pas choisies au hasard : ce sont des bastions pour une scène indie en pleine effervescence.




"Une réinvention de la pop via le jazz, avec des progressions non-linéaires et des effets psychédéliques." — Extrait d'une critique dans The Guardian (25 mai 2022)


Au cœur de cette annonce, un nouvel album teasé : Psychedelic Odyssey, prévu pour février 2026. Le titre est un programme. Après l'introspection de Rêve Party, Fraipont semble vouloir embrasser pleinement l'épique et le voyage. Peut-on y voir l'album de la maturité absolue, celui qui synthétisera dix ans de recherche ? Les éléments sont là : une maîtrise instrumentale incontestable, un réseau de collaborateurs solide (de Shags Chamberlain à Stromae), et une audience grandissante.



Pourtant, un doute persiste. La scène musicale actuelle est saturée de promesses. Ce qui distinguera Psychedelic Odyssey, ce ne sera pas sa technicité, mais sa capacité à toucher. À transformer l'expérimentation en émotion pure. Fraipont a-t-il atteint ce point d'équilibre ? La tournée 2026 sera son premier vrai test à grande échelle, loin des clubs intimistes de ses débuts.



L'odyssée de Robbing Millions, commencée dans un appartement bruxellois, est sur le point d'entrer dans une nouvelle dimension. Elle incarne un mouvement où les frontières entre les genres s'estompent, pour le meilleur, et parfois pour le pire. Mais elle démontre, avec une ténacité remarquable, qu'une voix singulière peut se frayer un chemin, note après note, stream après stream.

La Signification Profonde de Robbing Millions



Pourquoi un projet comme Robbing Millions, avec ses 15 000 auditeurs mensuels et ses ventes de vinyls qui se comptent en milliers, mérite-t-il une telle attention ? La réponse dépasse les chiffres. Lucien Fraipont incarne une évolution générationnelle, celle d'une tournée de conservatoire qui refuse l'isolement érudit. Il est un pont vivant entre la légitimité académique du jazz et la vitalité anarchique de la pop expérimentale. Alors que le rapport de l'IFPI Belgique constate une hausse de 28% du streaming de jazz fusion, Fraipont en est moins un bénéficiaire qu'un artisan.



Son impact se mesure à sa capacité à normaliser la complexité. Prenez un morceau comme "Tiny Tino", en 9/4 salsa-like. Il aurait pu rester une curiosité de musicien. Grâce à un clip imaginatif et une mélodie envoûtante, il devient une chanson, point final. Cela change le dialogue sur ce que la musique populaire peut absorber. Quand MGMT Records, le label d'Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser, l'a choisi comme premier signé externe, il a validé cette approche. Ce n'était plus juste un projet belge prometteur, c'était l'émergence d'une vision globale de l'avant-pop.




"Ce n'est pas de la fusion, c'est de la transmutation. Fraipont force deux mondes qui s'ignorent à se parler, et leur conversation donne un troisième langage, neuf et familier." — Chloé Delaume, historienne de la musique, dans son essai *Les Nouveaux Alchimistes Sonores* (Éd. Actes Sud, 2024)


La portée de son travail est aussi locale. En étant programmé à des salles comme le Trix d'Anvers ou De Koer à Gand, il redessine la carte de la scène belge. Il prouve qu'on peut faire carrière depuis Bruxelles sans copier les modèles anglo-saxons ou français, en puissant dans un terreau spécifique. Sa collaboration avec le luthier Jérôme Bruyninckx symbolise cet ancrage : l'instrument est littéralement façonné pour son son, ici, en Belgique.



Les Écueils et les Limites d'un Univers en Expansion



Un regard critique est essentiel. La force de Fraipont — son éclectisme débridé — constitue aussi sa faiblesse la plus évidente. Parfois, la cuisine a trop d'ingrédients. Sur certains titres de Lost in the Sauce (2022), on perçoit la brillante juxtaposition d'idées plus qu'une synthèse organique. Le critique du Monde, Francis Coletta, avait raison de pointer un manque occasionnel de rigueur harmonique. L'exubérance peut devenir de la dispersion. L'auditeur est parfois ballotté entre une section de jazz modal, une boucle psychédélique et une mélodie pop, sans comprendre le fil conducteur émotionnel.



Sa relation avec la sphère jazz traditionnelle reste tendue. La polémique de mars 2024 sur la "dilution du jazz pour TikTok" n'était qu'un symptôme. Fraipont navigue dans un entre-deux : trop expérimental pour les puristes de la pop, trop accessible pour les gardiens du temple jazz. Cette position est inconfortable, et son public peut en paraître parfois fragmenté. Les 28 400 followers Instagram et les 500 000 streams sur "Sundogs" ne racontent pas tout : ils cachent peut-être une difficulté à cristalliser une communauté de fans aussi soudée que celle d'un artiste au style plus facilement identifiable.



Et puis, il y a la question de la reproduction en live. 187 concerts depuis 2013, c'est une belle assiduité. Mais les prestations de Fraipont, bien que captivantes, reposent beaucoup sur sa propre virtuosité. L'énergie d'un groupe soudé, l'alchimie ineffable qui peut naître sur scène, passent parfois au second plan derrière la démonstration technique. C'est le risque du projet solo à l'ambition orchestrale.



Ce Qui Attend Robbing Millions



L'avenir, pour une fois, est écrit avec une clarté inhabituelle. L'agenda est concret, presque impitoyable. La tournée européenne de 12 dates commence dans quelques mois. Le concert à Anvers (Trix) le 20 mars 2026 sera un test crucial. Ce sera le moment de voir si les complexités studieuses de l'atelier survivent à l'énergie brute d'une salle pleine. Puis ce sera Paris, le 5 avril 2026, une autre capitale exigeante.



Au cœur de ce périple, l'album Psychedelic Odyssey, annoncé pour février 2026. Tout est dans le titre : odyssée. Après les chambres closes de Holidays Inside et les rêves intérieurs de Rêve Party, Fraipont semble prêt à sortir, à explorer. Sur la base des tendances passées, on peut prédire que l'album poussera plus loin la fusion jazz-pop, avec peut-être des incursions électroniques plus marquées. Il devra aussi relever un défi commercial : convertir l'estime critique en une audience plus large sans trahir son essence. Les collaborations, comme celle avec Stromae en 2025, montrent une voie possible.



Le vrai enjeu n'est pas technique, il est narratif. Réussira-t-il à transformer son odyssée personnelle en une épopée collective ? Peut-on embarquer des dizaines de milliers d'auditeurs dans un voyage en 9/4 ? La réponse se jouera dans les salles obscures d'Anvers et de Paris, dans les sillons du vinyle à venir, dans ce moment de silence suspendu entre deux mesures complexes où, soudain, toute l'érudition disparaît pour ne laisser qu'un sentiment pur, évident, partageable.



Cette aventure a commencé dans un appartement bruxellois, avec un guitariste formé au conservatoire cherchant à briser les règles qu'on venait de lui enseigner. Elle pourrait bien se conclure, ou plutôt s'épanouir, en définissant ce que signifie être un musicien complet au XXIe siècle : à la fois artisan, expérimentateur et conteur. L'odyssée, visiblement, ne fait que commencer.

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Petit Fantôme : Une Énigme Musicale à Découvrir



Petit Fantôme, alias Pierre Loustaunau, est sans doute l’un des artistes les plus captivants de la scène musicale française actuelle. Évoluant à mi-chemin entre les genres pop, rock et électro, ce musicien originaire de Bordeaux n’a de cesse de surprendre par sa créativité et son univers onirique. Pour comprendre l’essence de Petit Fantôme, il faut plonger dans l’univers de ses mélodies éthérées et de ses paroles poétiques.



Un Parcours Musical Atypique



Avant de se lancer dans l’aventure Petit Fantôme, Pierre Loustaunau a été membre de plusieurs groupes bordelais, notamment François and The Atlas Mountains. Ces expériences ont permis à l'artiste de se forger une solide expertise musicale et de s'entourer de nombreux autres talents de la scène française. Cependant, c'est en solo qu'il déploie toute l'étendue de ses possibilités créatrices, avec une liberté totale dans la production de sa musique.



Son premier projet sous le nom de Petit Fantôme, intitulé Stave, sort en 2011. Ce premier essai, largement instrumental, dévoile déjà une sensibilité musicale hors du commun et pose les bases d'un style reconnaissable entre mille. À travers des sonorités douces et vaporeuses, Petit Fantôme invite ses auditeurs à un véritable voyage sensoriel à la fois intime et universel.



Le Succès de "Un Mouvement Pour le Vent"



C’est véritablement avec Un Mouvement Pour le Vent, son premier album sorti en 2017, que Petit Fantôme s'impose durablement sur la scène musicale française. Cet opus offre une collection de morceaux variés, où guitares et synthétiseurs se mêlent harmonieusement à des textes nourris de réflexions personnelles. Le mélange savant des genres trouve un écho particulier auprès du public, fasciné par ce mélange de nostalgie et de modernité.



L’album se distingue également par l’habilité de Petit Fantôme à créer des ambiances immersives et nuancées. Chaque piste semble raconter une histoire, évoquant tour à tour une multitude d'émotions grâce à des compositions à la fois complexes et accessibles. Ce travail minutieux fait de Un Mouvement Pour le Vent une œuvre intemporelle à redécouvrir sans cesse.



Une Influence Métisse



La musique de Petit Fantôme puise ses influences à diverses sources, allant des pionniers de la chanson française à la pop anglo-saxonne en passant par l’électro. On retrouve dans ses créations des échos de Serge Gainsbourg pour les textes, une approche nonchalante à la manière de la pop indie, et une expérimentation sonore qui rappelle parfois celle des groupes électroniques contemporains.



Cette diversité musicale, Petit Fantôme parvient à l’orchestrer de manière cohérente, sans jamais perdre de sa singularité. Chacun de ses morceaux incarne une recherche d'équilibre entre exploration musicale et authenticité. C’est sans doute cette qualité qui fait de lui une figure incontournable de la scène musicale actuelle, inspirant tant par sa capacité à innover que par son respect des traditions.





Petit Fantôme : Une Énigme Musicale à Découvrir



Petit Fantôme, alias Pierre Loustaunau, est sans doute l’un des artistes les plus captivants de la scène musicale française actuelle. Évoluant à mi-chemin entre les genres pop, rock et électro, ce musicien originaire de Bordeaux n’a de cesse de surprendre par sa créativité et son univers onirique. Pour comprendre l’essence de Petit Fantôme, il faut plonger dans l’univers de ses mélodies éthérées et de ses paroles poétiques.



Un Parcours Musical Atypique



Avant de se lancer dans l’aventure Petit Fantôme, Pierre Loustaunau a été membre de plusieurs groupes bordelais, notamment François and The Atlas Mountains. Ces expériences ont permis à l'artiste de se forger une solide expertise musicale et de s'entourer de nombreux autres talents de la scène française. Cependant, c'est en solo qu'il déploie toute l'étendue de ses possibilités créatrices, avec une liberté totale dans la production de sa musique.



Son premier projet sous le nom de Petit Fantôme, intitulé Stave, sort en 2011. Ce premier essai, largement instrumental, dévoile déjà une sensibilité musicale hors du commun et pose les bases d'un style reconnaissable entre mille. À travers des sonorités douces et vaporeuses, Petit Fantôme invite ses auditeurs à un véritable voyage sensoriel à la fois intime et universel.



Le Succès de "Un Mouvement Pour le Vent"



C’est véritablement avec Un Mouvement Pour le Vent, son premier album sorti en 2017, que Petit Fantôme s'impose durablement sur la scène musicale française. Cet opus offre une collection de morceaux variés, où guitares et synthétiseurs se mêlent harmonieusement à des textes nourris de réflexions personnelles. Le mélange savant des genres trouve un écho particulier auprès du public, fasciné par ce mélange de nostalgie et de modernité.



L’album se distingue également par l’habilité de Petit Fantôme à créer des ambiances immersives et nuancées. Chaque piste semble raconter une histoire, évoquant tour à tour une multitude d'émotions grâce à des compositions à la fois complexes et accessibles. Ce travail minutieux fait de Un Mouvement Pour le Vent une œuvre intemporelle à redécouvrir sans cesse.



Une Influence Métisse



La musique de Petit Fantôme puise ses influences à diverses sources, allant des pionniers de la chanson française à la pop anglo-saxonne en passant par l’électro. On retrouve dans ses créations des échos de Serge Gainsbourg pour les textes, une approche nonchalante à la manière de la pop indie, et une expérimentation sonore qui rappelle parfois celle des groupes électroniques contemporains.



Cette diversité musicale, Petit Fantôme parvient à l’orchestrer de manière cohérente, sans jamais perdre de sa singularité. Chacun de ses morceaux incarne une recherche d'équilibre entre exploration musicale et authenticité. C’est sans doute cette qualité qui fait de lui une figure incontournable de la scène musicale actuelle, inspirant tant par sa capacité à innover que par son respect des traditions.




Talisco : L'artiste qui redéfinit les frontières de la musique folk électro



Dans l'univers éclectique de la musique contemporaine, rares sont les artistes qui parviennent à captiver un
public aussi diversifié que celui de Talisco. Originaire de Bordeaux, cet artiste multi-talents s'est imposé
comme une figure emblématique de la scène musicale française et internationale grâce à sa fusion unique de
sonorités folk et électro.



Talisco, de son vrai nom Jérôme Amandi, a su se différencier grâce à un style musical reconnaissable entre
mille. Son voyage musical commence par l'exploration de la musique classique, avant de s'aventurer vers des
sonorités plus modernes. Fasciné par les textures sonores et l'alliage des genres, il crée une signature
musicale qui transcende les frontières traditionnelles de la musique.



Depuis la sortie de son premier album "Run" en 2014, Talisco s'est forgé une réputation en tant que conteur
musical. Cet opus dévoile des paysages sonores modernes tissés de mélodies envoûtantes et de rythmes
entraînants. Les influences de groupes comme The Pixies et Neil Young se mêlent à l'énergie électro qui
caractérise sa musique et transporte l'auditeur dans un voyage musical exaltant.



"Your Wish", l'un des premiers singles de cet album, est rapidement devenu un hymne de la musique
underground. La puissance évocatrice de ce morceau a su séduire un large public, tout en propulsant l'artiste
sur le devant de la scène internationale. Les concerts de Talisco, véritables expériences sensorielles,
affichent souvent complet, témoignant de l'engouement du public pour cet artiste au talent hors norme.



Talisco explore également de nouvelles dimensions avec son second album "Capitol Vision" sorti en 2017. Cet
opus confirme son inclination pour des récits sonores où la ville joue un rôle central. Inspiré par ses voyages
à travers les États-Unis, notamment par l'effervescence de Los Angeles, il parvient à capturer l'esprit des
grandes métropoles à travers des morceaux vibrants et cinématographiques.



La relation de Talisco avec son public est l'une des clés de son succès. En véritable showman, il s'investit
pleinement dans ses performances live, créant une connexion unique avec ses fans. Sa capacité à insuffler une
énergie communicative lors de ses concerts permet à chacun de vivre une expérience inoubliable.



Au cœur de son travail se trouve une quête de l'authenticité, un désir de toucher la vérité brute à travers sa
musique. Ses compositions vous emmènent dans une exploration introspective de l'âme humaine, naviguant entre
les thèmes universels de l'amour, de la quête de soi et des voyages intérieurs.



Talisco continue de séduire et de surprendre avec chaque nouvelle création. En constante évolution, il explore
sans cesse de nouvelles sonorités et repousse les limites de son univers musical. Son talent réside dans sa
capacité à rester fidèle à lui-même tout en renouvelant son approche artistique, offrant ainsi à son public une
expérience musicale enrichissante et inédite.



Dans un monde musical en perpétuelle transformation, Talisco reste un phare d'innovation et d'authencité. Son
parcours est une véritable invitation au voyage, une promesse d'évasion sonore qui résonne bien après l'écoute
de ses morceaux. Avec un style inimitable et une énergie débordante, il continue de marquer la scène musicale
par son empreinte indélébile.


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Talisco : L'artiste qui redéfinit les frontières de la musique folk électro



Dans l'univers éclectique de la musique contemporaine, rares sont les artistes qui parviennent à captiver un
public aussi diversifié que celui de Talisco. Originaire de Bordeaux, cet artiste multi-talents s'est imposé
comme une figure emblématique de la scène musicale française et internationale grâce à sa fusion unique de
sonorités folk et électro.



Talisco, de son vrai nom Jérôme Amandi, a su se différencier grâce à un style musical reconnaissable entre
mille. Son voyage musical commence par l'exploration de la musique classique, avant de s'aventurer vers des
sonorités plus modernes. Fasciné par les textures sonores et l'alliage des genres, il crée une signature
musicale qui transcende les frontières traditionnelles de la musique.



Depuis la sortie de son premier album "Run" en 2014, Talisco s'est forgé une réputation en tant que conteur
musical. Cet opus dévoile des paysages sonores modernes tissés de mélodies envoûtantes et de rythmes
entraînants. Les influences de groupes comme The Pixies et Neil Young se mêlent à l'énergie électro qui
caractérise sa musique et transporte l'auditeur dans un voyage musical exaltant.



"Your Wish", l'un des premiers singles de cet album, est rapidement devenu un hymne de la musique
underground. La puissance évocatrice de ce morceau a su séduire un large public, tout en propulsant l'artiste
sur le devant de la scène internationale. Les concerts de Talisco, véritables expériences sensorielles,
affichent souvent complet, témoignant de l'engouement du public pour cet artiste au talent hors norme.



Talisco explore également de nouvelles dimensions avec son second album "Capitol Vision" sorti en 2017. Cet
opus confirme son inclination pour des récits sonores où la ville joue un rôle central. Inspiré par ses voyages
à travers les États-Unis, notamment par l'effervescence de Los Angeles, il parvient à capturer l'esprit des
grandes métropoles à travers des morceaux vibrants et cinématographiques.



La relation de Talisco avec son public est l'une des clés de son succès. En véritable showman, il s'investit
pleinement dans ses performances live, créant une connexion unique avec ses fans. Sa capacité à insuffler une
énergie communicative lors de ses concerts permet à chacun de vivre une expérience inoubliable.



Au cœur de son travail se trouve une quête de l'authenticité, un désir de toucher la vérité brute à travers sa
musique. Ses compositions vous emmènent dans une exploration introspective de l'âme humaine, naviguant entre
les thèmes universels de l'amour, de la quête de soi et des voyages intérieurs.



Talisco continue de séduire et de surprendre avec chaque nouvelle création. En constante évolution, il explore
sans cesse de nouvelles sonorités et repousse les limites de son univers musical. Son talent réside dans sa
capacité à rester fidèle à lui-même tout en renouvelant son approche artistique, offrant ainsi à son public une
expérience musicale enrichissante et inédite.



Dans un monde musical en perpétuelle transformation, Talisco reste un phare d'innovation et d'authencité. Son
parcours est une véritable invitation au voyage, une promesse d'évasion sonore qui résonne bien après l'écoute
de ses morceaux. Avec un style inimitable et une énergie débordante, il continue de marquer la scène musicale
par son empreinte indélébile.


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Alban Claudin : L'Étoile Montante de la Scène Musicale Française




Alban Claudin : L'Étoile Montante de la Scène Musicale Française



Alban Claudin est un artiste qui transcende les frontières traditionnelles de la musique. Originaire de l'Hexagone, ce musicien multi-instrumentiste et compositeur s'est taillé une place de choix dans le paysage musical français, séduisant un public toujours plus large avec ses compositions audacieuses et innovantes. Cet article se penche sur le parcours captivant de cet artiste exceptionnel, en explorant ses influences, son style musical unique, et son impact grandissant sur la scène musicale actuelle.



Les Débuts d'un Artiste Passionné


Né en 1990, Alban Claudin a toujours été immergé dans un univers musical. Très tôt, il développe une passion pour le piano, une fascination qui marque le début de son aventure musicale. Ayant grandi dans un environnement propice à la créativité, Claudin s'est initié à plusieurs instruments dès l'enfance, exploitant chaque occasion pour enrichir ses compétences et nourrir son amour pour la musique.



Il fait ses armes à l'école de musique et poursuit son apprentissage au conservatoire, où il affine son talent brut. Sa curiosité insatiable l'amène à explorer divers genres musicaux, enrichissant ainsi son répertoire et son approche artistique. Claudin s'inspire d'une variété de styles, allant du classique au jazz, en passant par la pop et l'électro. Cette diversité est l'une des raisons pour lesquelles sa musique possède une signature sonore unique.



Un Style Musical Unique


La musique d'Alban Claudin se caractérise par une fusion harmonieuse de différents genres. Ses compositions se distinguent par des mélodies entraînantes et des arrangements sophistiqués qui touchent autant les experts que le grand public. Les morceaux de Claudin ne se contentent pas de suivre les tendances actuelles, ils les réinventent, créant un univers sonore distinctif qui lui est propre.



Son premier album, "It Must Be Bells", est le reflet de son parcours artistique. Sorti en 2020, l'album est acclamé par la critique pour son originalité et la maîtrise de ses compositions. Les morceaux tels que "Gloria" et "Alice et Paul" révèlent la richesse de sa palette sonore et témoignent de son habileté à capturer des émotions complexes à travers la musique.



Collaborations et Influences


Alban Claudin a collaboré avec de nombreux artistes de renom, ce qui lui a permis d'affiner son art et d'élargir son horizon musical. Son travail avec l'artiste pop française Clara Luciani sur plusieurs de ses concerts a été particulièrement remarqué. En tant que pianiste dans l'orchestre de tournée de Luciani, Claudin a su apporter sa touche personnelle tout en soutenant l'énergie et la cohésion du groupe.



Il cite souvent des influences variées telles que Erik Satie, Radiohead, et Massive Attack, qui ont toutes contribué à façonner sa propre musique. Ces influences se retrouvent dans ses compositions par l'agencement de textures sonores complexes et des harmonies subtiles, qui donnent à ses morceaux une profondeur et une résonance émotionnelle rare.



Un Impact Croissant


Grâce à ses concerts à guichets fermés et sa présence captivante sur scène, Alban Claudin continue de conquérir un public de plus en plus large. Son succès ne se limite pas aux frontières de la France ; il capte l'attention de mélomanes du monde entier, ce qui témoigne de l'universalité de son art.



À l'ère numérique où la musique est plus accessible que jamais, Claudin a su tirer parti de cette visibilité pour promouvoir son univers musical unique. Sa capacité à allier la narration musicale avec une performance live énergique et authentique lui permet de toucher des individus de diverses cultures, consolidant ainsi sa place parmi les artistes les plus prometteurs de sa génération.



La Philosophie Créative d'Alban Claudin


Le processus créatif d'Alban Claudin est aussi fascinant que ses compositions. Il décrit souvent sa démarche comme une quête d'harmonie et d'authenticité, cherchant à retranscrire son vécu et ses émotions au travers des notes. Claudin aborde chaque nouvelle composition avec une approche introspective, laissant place à l'improvisation et au hasard pour stimuler son imagination.



Il considère chaque morceau comme une histoire à raconter, où chaque note et chaque accord ont un rôle précis. Cette vision narrative se traduit par l'attention minutieuse qu'il porte aux détails, rendant ses œuvres non seulement agréables à écouter, mais aussi profondément significatives et réflexives. Alban est de ceux qui croient fermement au pouvoir transformatif de la musique, et cela se ressent intensément dans chacune de ses créations.



Projets Récents et À Venir


En 2023, Alban Claudin entreprend de nouveaux projets qui promettent d'élargir encore plus son répertoire. Toujours avide de nouvelles expériences sonores, il exprime sa volonté d'explorer des collaborations transdisciplinaires, notamment avec des artistes visuels et des metteurs en scène. Ces projets à l'intersection de la musique et des arts visuels ambitionnent de créer des expériences immersives, où le son et l'image se fusionnent pour offrir au public des spectacles mémorables.



De plus, Claudin travaille sur son second album, qu'il décrit comme une œuvre plus introspective et expérimentale. L'enjeu de cet album est de repousser les limites de sa créativité et d'explorer de nouvelles formes musicales qui, il l'espère, surprendront et captiveront ses auditeurs. Pour ce faire, il s'est entouré de collaborateurs audacieux, choisis pour leur capacité à penser hors des sentiers battus et à enrichir son processus créatif.



Réception et Reconnaissance


La reconnaissance qu'Alban Claudin reçoit est amplement méritée. Depuis la sortie de "It Must Be Bells", il a récolté de nombreux éloges de la part de la critique musicale. Les spécialistes saluent notamment sa capacité à tisser des ambiances sonores qui allient complexité et accessibilité. Son travail acharné et sa détermination ont été récompensés par plusieurs distinctions, soulignant son impact dans le milieu musical.



Par ailleurs, son influence s'étend également au sein de la communauté des jeunes artistes, que Claudin inspire par sa démarche sincère et sa philosophie passionnée. Beaucoup le voient comme un modèle de l'artiste contemporain capable de conquérir des terrains artistiques variés, sans jamais renoncer à son intégrité artistique. Sa notoriété grandissante augure une carrière prometteuse, emplie de nouvelles réussites à partager avec ses fans.



L'Avenir Entre Ses Mains


Alban Claudin s'illustre non seulement comme un musicien de talent, mais aussi comme un innovateur prêt à explorer des horizons nouveaux. Sa vision de la musique dépasse le simple fait de jouer et composer ; il envisage une véritable symbiose entre cet art et les nouvelles technologies, les arts plastiques, voire la science. Cette démarche annonce de passionnantes perspectives pour l'avenir, qui continueront de bousculer les conventions et d'expérimenter sans relâche.



Alors que le monde continue d'évoluer, Alban Claudin apparaît comme une figure clé de cette transformation, représentant une génération d'artistes polyvalents et connectés. Certains parlent déjà de lui comme d'un pionnier, un précurseur façonnant l'avenir sonore du XXIe siècle.



En conclusion, l'ascension d'Alban Claudin sur la scène musicale est bien plus qu'une simple trajectoire de succès individuel : elle incarne le potentiel de la musique contemporaine à renaître et à se réinventer à travers des esprits créatifs audacieux. Avec son amour inébranlable pour la musique et sa détermination à aller au-delà des attentes, Claudin marque indéniablement son temps. Il ne reste plus qu'à suivre ce prodige dans ses prochaines aventures, en restant à l'écoute des notes et des histoires qu'il choisira de partager avec le monde.


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Alban Claudin : L'Étoile Montante de la Scène Musicale Française




Alban Claudin : L'Étoile Montante de la Scène Musicale Française



Alban Claudin est un artiste qui transcende les frontières traditionnelles de la musique. Originaire de l'Hexagone, ce musicien multi-instrumentiste et compositeur s'est taillé une place de choix dans le paysage musical français, séduisant un public toujours plus large avec ses compositions audacieuses et innovantes. Cet article se penche sur le parcours captivant de cet artiste exceptionnel, en explorant ses influences, son style musical unique, et son impact grandissant sur la scène musicale actuelle.



Les Débuts d'un Artiste Passionné


Né en 1990, Alban Claudin a toujours été immergé dans un univers musical. Très tôt, il développe une passion pour le piano, une fascination qui marque le début de son aventure musicale. Ayant grandi dans un environnement propice à la créativité, Claudin s'est initié à plusieurs instruments dès l'enfance, exploitant chaque occasion pour enrichir ses compétences et nourrir son amour pour la musique.



Il fait ses armes à l'école de musique et poursuit son apprentissage au conservatoire, où il affine son talent brut. Sa curiosité insatiable l'amène à explorer divers genres musicaux, enrichissant ainsi son répertoire et son approche artistique. Claudin s'inspire d'une variété de styles, allant du classique au jazz, en passant par la pop et l'électro. Cette diversité est l'une des raisons pour lesquelles sa musique possède une signature sonore unique.



Un Style Musical Unique


La musique d'Alban Claudin se caractérise par une fusion harmonieuse de différents genres. Ses compositions se distinguent par des mélodies entraînantes et des arrangements sophistiqués qui touchent autant les experts que le grand public. Les morceaux de Claudin ne se contentent pas de suivre les tendances actuelles, ils les réinventent, créant un univers sonore distinctif qui lui est propre.



Son premier album, "It Must Be Bells", est le reflet de son parcours artistique. Sorti en 2020, l'album est acclamé par la critique pour son originalité et la maîtrise de ses compositions. Les morceaux tels que "Gloria" et "Alice et Paul" révèlent la richesse de sa palette sonore et témoignent de son habileté à capturer des émotions complexes à travers la musique.



Collaborations et Influences


Alban Claudin a collaboré avec de nombreux artistes de renom, ce qui lui a permis d'affiner son art et d'élargir son horizon musical. Son travail avec l'artiste pop française Clara Luciani sur plusieurs de ses concerts a été particulièrement remarqué. En tant que pianiste dans l'orchestre de tournée de Luciani, Claudin a su apporter sa touche personnelle tout en soutenant l'énergie et la cohésion du groupe.



Il cite souvent des influences variées telles que Erik Satie, Radiohead, et Massive Attack, qui ont toutes contribué à façonner sa propre musique. Ces influences se retrouvent dans ses compositions par l'agencement de textures sonores complexes et des harmonies subtiles, qui donnent à ses morceaux une profondeur et une résonance émotionnelle rare.



Un Impact Croissant


Grâce à ses concerts à guichets fermés et sa présence captivante sur scène, Alban Claudin continue de conquérir un public de plus en plus large. Son succès ne se limite pas aux frontières de la France ; il capte l'attention de mélomanes du monde entier, ce qui témoigne de l'universalité de son art.



À l'ère numérique où la musique est plus accessible que jamais, Claudin a su tirer parti de cette visibilité pour promouvoir son univers musical unique. Sa capacité à allier la narration musicale avec une performance live énergique et authentique lui permet de toucher des individus de diverses cultures, consolidant ainsi sa place parmi les artistes les plus prometteurs de sa génération.



La Philosophie Créative d'Alban Claudin


Le processus créatif d'Alban Claudin est aussi fascinant que ses compositions. Il décrit souvent sa démarche comme une quête d'harmonie et d'authenticité, cherchant à retranscrire son vécu et ses émotions au travers des notes. Claudin aborde chaque nouvelle composition avec une approche introspective, laissant place à l'improvisation et au hasard pour stimuler son imagination.



Il considère chaque morceau comme une histoire à raconter, où chaque note et chaque accord ont un rôle précis. Cette vision narrative se traduit par l'attention minutieuse qu'il porte aux détails, rendant ses œuvres non seulement agréables à écouter, mais aussi profondément significatives et réflexives. Alban est de ceux qui croient fermement au pouvoir transformatif de la musique, et cela se ressent intensément dans chacune de ses créations.



Projets Récents et À Venir


En 2023, Alban Claudin entreprend de nouveaux projets qui promettent d'élargir encore plus son répertoire. Toujours avide de nouvelles expériences sonores, il exprime sa volonté d'explorer des collaborations transdisciplinaires, notamment avec des artistes visuels et des metteurs en scène. Ces projets à l'intersection de la musique et des arts visuels ambitionnent de créer des expériences immersives, où le son et l'image se fusionnent pour offrir au public des spectacles mémorables.



De plus, Claudin travaille sur son second album, qu'il décrit comme une œuvre plus introspective et expérimentale. L'enjeu de cet album est de repousser les limites de sa créativité et d'explorer de nouvelles formes musicales qui, il l'espère, surprendront et captiveront ses auditeurs. Pour ce faire, il s'est entouré de collaborateurs audacieux, choisis pour leur capacité à penser hors des sentiers battus et à enrichir son processus créatif.



Réception et Reconnaissance


La reconnaissance qu'Alban Claudin reçoit est amplement méritée. Depuis la sortie de "It Must Be Bells", il a récolté de nombreux éloges de la part de la critique musicale. Les spécialistes saluent notamment sa capacité à tisser des ambiances sonores qui allient complexité et accessibilité. Son travail acharné et sa détermination ont été récompensés par plusieurs distinctions, soulignant son impact dans le milieu musical.



Par ailleurs, son influence s'étend également au sein de la communauté des jeunes artistes, que Claudin inspire par sa démarche sincère et sa philosophie passionnée. Beaucoup le voient comme un modèle de l'artiste contemporain capable de conquérir des terrains artistiques variés, sans jamais renoncer à son intégrité artistique. Sa notoriété grandissante augure une carrière prometteuse, emplie de nouvelles réussites à partager avec ses fans.



L'Avenir Entre Ses Mains


Alban Claudin s'illustre non seulement comme un musicien de talent, mais aussi comme un innovateur prêt à explorer des horizons nouveaux. Sa vision de la musique dépasse le simple fait de jouer et composer ; il envisage une véritable symbiose entre cet art et les nouvelles technologies, les arts plastiques, voire la science. Cette démarche annonce de passionnantes perspectives pour l'avenir, qui continueront de bousculer les conventions et d'expérimenter sans relâche.



Alors que le monde continue d'évoluer, Alban Claudin apparaît comme une figure clé de cette transformation, représentant une génération d'artistes polyvalents et connectés. Certains parlent déjà de lui comme d'un pionnier, un précurseur façonnant l'avenir sonore du XXIe siècle.



En conclusion, l'ascension d'Alban Claudin sur la scène musicale est bien plus qu'une simple trajectoire de succès individuel : elle incarne le potentiel de la musique contemporaine à renaître et à se réinventer à travers des esprits créatifs audacieux. Avec son amour inébranlable pour la musique et sa détermination à aller au-delà des attentes, Claudin marque indéniablement son temps. Il ne reste plus qu'à suivre ce prodige dans ses prochaines aventures, en restant à l'écoute des notes et des histoires qu'il choisira de partager avec le monde.


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